Les milliards et la folie !

Une histoire amusante circule depuis des lustres sur le compte du célèbre et colérique milliardaire grec Aristote Onassis qui, à la fin des années soixante à Paris, s’était vu refuser l’entrée d’un night-club des beaux quartiers. Il avait rétorqué au portier : « Mais… je suis Aristote Onassis ! » et le portier l’avait éconduit en lui répondant qu’il n’en avait strictement rien à faire ! Rouge de colère, l’armateur grec avait, dès le lendemain, chargé ses collaborateurs d’acheter ce satané night-club au nom d’une de ses innombrables sociétés. Quelques jours plus tard, une fois l’affaire faite, il s’était présenté une seconde fois devant la porte de l’établissement en question, et s’était à nouveau adressé au portier : « Je suis Aristote Onassis », le portier, toujours aussi hostile à son égard, lui demanda de dégager. Mais, à sa plus grande stupéfaction, il s’entendit répondre : « Je répète : je suis Aristote Onassis, et ici désormais, je suis chez moi, je possède l’endroit, je vais rentrer et c’est toi qui dégages, sur le champ, tu es viré ! ». Nul ne peut garantir l’authenticité intégrale de cette anecdote (vous savez ce que c’est, on ne prête qu’aux riches…) mais elle illustre parfaitement la perte du sens commun et de la mesure, pouvant frapper l’esprit d’un homme possédant des centaines de millions de dollars. Cette perte du sens des valeurs, ce sentiment de toute puissance procurée par la surabondance d’argent caractérise un certain nombre de milliardaires. Elle pousse à des comportements que nous pouvons juger démesurés, comme celui de la richissime californienne Dorothy Elbright qui tomba soudain en pâmoison devant l’élégance de modèles Rolls Royce aperçus à travers la vitrine d’un concessionnaire de Beverly Hills, où elle entra sur un coup de foudre… pour en acheter sept, d’un coup ! Ou encore le sultan du Brunei, un des hommes les plus riches au monde, qui accumule depuis des décennies dans de vastes hangars, une interminable collection de plus de 4000 voitures de luxe !